4 HEURES DU MATIN

ET PEUT-ÊTRE QU'UN JOUR J'AURAI ASSEZ DE BILLETS POUR POUVOIR DEVENIR E L L E

que ceux qui m'aiment aillent se faire foutre
que leurs sourires aillent se faire foutre
que leurs regards compatissants aillent se faire foutre
qu'ils aillent tous se faire foutre

(( n e p a s é c o u t e r d e c h a n s o n d é p r i m e à 4 h d u m a t i n. ))

j'ai réfléchi.
à la façon dont j'allais leur dire.
mais il n'y a pas de façon.
parce que j'leur dirai pas.

j'ai jamais bougé de cette ville,
de ce chez-moi pas trop personnel
de ce gris
les rues sont ma maison
les murs sont ma prison
comment peut-on rester à l'intérieur
quand le plafond
bloque l'accès au ciel

pourquoi on peut pas juste
s'arracher la peau,
s'arracher les sales pensées
et changer d'identité
de nom de vitrine
pourquoi ça doit être
il et pas elle

pourquoi j'peux pas respirer
coincé(e) entre deux murs
enfant et adulte
pourquoi j'peux pas
faire mes choix
pourquoi je les déteste
alors que dieu devraient les pardonner
puisqu'ils savent pas ce qu'ils font

( mais j'rêve de leur parler
de leur écrire
de leur laisser une lettre,
je sais pas

papa, maman, ça c'est pas une phase
je suis une fille, j'y peux rien,
c'est la vie
c'est pas pour cracher sur votre jésus à deux balles
c'est pas pour me faire remarquer
c'est pas pour effacer 'maxime' de vos vies
c'est pas pour tuer vos fantasmes de fils bien élevé
mais c'est pas fait pour moi, c'tout
et vous voyez, papa, maman,
j'veux pas vous décevoir
ça hante mes nuits )

du maquillage en couche épaisses des tresses des robes d'été cachées au fond de l'armoire des sous-vêtements inutilisés des heures devant le miroir décoiffée apprêtée trop fine trop grande juste comme il faut parfaite jolie magnifique satisfaisante misérable masculin(e) alors qu'on recherche la féminité
du vide du bleu l'angoisse qui hurle une suite un infini de désolé.

j'ai embrassé l'aube d'été. (...)
à la cime argentée je reconnus la déesse.
à la grand’ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre,
je la chassais.
en haut de la route, près d’un bois de lauriers, je l’ai entourée avec ses voiles amassés, et j’ai senti un peu
son immense corps.
l’aube et l’enfant tombèrent au bas du bois.

au réveil il était midi.

first love
complex feelings about my own existence

prénom: ethan / pseudo: ethan (tavu) / localisation : mille lieux sous les mers / tu fais quoi dans la vie ? : lycéen, petite créature faible et paumée pleurant sur des devoirs sans importance 3658 fois par semaine /  avatar : serena motola / un joli mot : aimez-moi

Citation :

un joli mot : aimez-moi