shoot & run

A un moment, il sait pas vraiment quand, il sait pas vraiment comment, mais à un moment, ça a merdé.
C'était quand il y avait pas tous ces néons, quand il avait encore le regard plongé sur son écran de télévision.
C'est peut-être quand son père s'est barré, quand sa mère a commencé à déconner.
Quand la maison est devenue un appart avec vue sur celui d'en face.
C'est peut-être quand il a choisi les mauvais potes, les mauvaises meufs, les mauvais endroits et les mauvaises poudres.  
Peu importe.

C'est l'histoire d'un mec brillant, qui a jamais été conscient de sa propre valeur. C'est l'histoire de personne, de tout l'monde, d'un mec qui se fond dans la masse, qui se lève tous les matins pour aller bosser, qui sort tous les soirs en rêvant de changer de vie. C'est l'histoire d'un mec qui galope après ce qu'il aurait pu être, ce qu'il sera jamais. L'histoire d'un mec aux rétines explosées de rêves assassinés. Pupilles dilatées face aux pertes qui s'accumulent, le petit prince des défaites fait la part belle à ses échecs.

Une voiture caravelle sur une avenue désertique, il est tard (tôt) quand il rentre. Une soirée de plus, une soirée de trop. Un ciel océanique, les étoiles sont comme des vagues et l'écume des constellations. Il fume son coeur en cendres, mais le coeur est pas phénix, il en renaîtra pas. Demain, il y aura plus rien à part un trou rouge au côté droit. Trois grammes d'espoir dans le sang et l'aube qui recrache la ville. Il a évité la nuit comme il évite tous ses problèmes : en regardant de l'autre côté. Il est comme ça Joe, pas aussi courageux qu'il devrait l'être, plus la force de se battre pour ce qui s'est déjà éteint.

Essaye encore.

sleep on the floor - the lumineers
rooting for you - london gramar
birds are born to fly - skip the use
la devotee - panic!
read my mind - the killers
don't take the money - bleachers

prénom: marie / pseudo: bey / localisation : paris / tu fais quoi dans la vie ? : du droit /  avatar : matt daddario / un joli mot : le design est trop classe, le contexte/ambiance est trop bien écrit, je meurs    

Jean a écrit:

je ne sais pas par où commencer mon déversement de love
déjà le prénom
ensuite le métier, trop de poésie
et ta plume mais oulalalalala tellement belle

bienvenue à la maison

on m'a volé les mots.
bienvenue !